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Prisons à bout de souffle
L'art du sexisme
Raison et Passion
Pollution à long terme
Les "je-sais-tout" du samedi soir

Tu m'auras pas !!!

C'est l'endroit parfait pour médire de mes contemporains et de tout ce qui nous entoure. Parfois je suis gentil, en général c'est le jour de la paie.

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Marche à l'ombre

On le constate trop souvent, les prisons débordent de détenus et fatiguent nos gardiens de la paix. Qui compose la population carcérale ? On trouve de la délinquance liée au banditisme, de la délinquance financière, de la délinquance routière, de la délinquance sexuelle, des personnes qui ont un lien de près ou de loin avec le terrorisme, des déséquilibrés, des auteurs de faits divers avec ou sans préméditation, liste non exhaustive.

Je n’ai jamais été une victime et ma vision des choses changerait sans doute si un malheur m’arrivait. Or dans ma configuration actuelle, je me dis que justice serait rendue si on m’apportait la garantie à partir du moment où on prend les mesures nécessaires pour que les événements ne se reproduisent pas. Où je veux en venir ? La privation de liberté a ses limites quant à la récidive. C’est-à-dire que dans la liste établie au-dessus, il est des cas où l’enfermement n’aide en rien à la réinsertion. Dans l’hypothèse où rendre la justice c’est éviter la reproduction d’actes répréhensible, je me fais cette réflexion.

Par principe, un déséquilibré n’a rien à faire dans une maison d’arrêt, à part alimenter ses démons. Son placement relève de la santé plutôt que de la justice. De la même manière, un délinquant sexuel mérite qu’on s’attarde sur sa psyché. Évidemment, si ce transfert de compétence devait avoir lieu, là où on économise les gardiens de prison on devient dispendieux en personnel soignant.

En ce qui concerne les délinquants de la route et les auteurs de fait divers sans préméditation, je les place dans la même catégorie, à savoir qu’ils ont engendré un drame sans maîtriser toutes les données. Dans l’immense majorité des cas, j’imagine que l’auteur des faits est rongé par le remord, soit de n’avoir pas maîtrisé sa vitesse, soit de n’avoir pas maîtrisé ses nerfs. Je ne peux pas me résoudre à penser qu’après une telle épreuve, on reste de marbre, insensible au chagrin des proches. Je suis prêt à parier que le facteur déclenchant du malheur sera désormais régulé. Je ne crois pas au 0% de récidive mais on pourrait s’en approcher. La sanction la plus équitable serait une mise à l’épreuve, longue et contraignante : un suivi psychologique obligatoire, un bridage de son véhicule ou un éthylomètre comme anti-démarrage. Je ne suis pas dupe, je sais bien que ces mesures pourraient être facilement contourner, mais cela reste des contraintes. Et si cela dur trois à cinq ans, le repris de justice réfléchira à deux fois avant de faire la même erreur.

En résumé, il ne nous reste que des peines relevant d’actes prémédités ou de récidive. Ce sont en général des longues peines, sauf en cas de fraude financière (bizarrement ?). Je me pose la question de la durée des peines. Trois ans ou cinq quand on a spolié le fisc, est-ce foncièrement différent pour la philosophie du repris de justice ? La question est la même lorsqu’il s’agit de quinze ou vingt ans d’enfermement, je suis persuadé que l’empreinte que laisse la prison dans la tête marche par paliers.

            On peut aider les gardiens de prison à travailler dans de bonnes conditions, seulement pour ça il faut du courage, ne pas avoir peur de l’opinion publique. Toutes les idées qui ont été exposé pourrait faire réagir le français de base qui voit dans la justice une sorte de vengeur masqué. Ces citoyens réagissent plus par émotion que par raison, leur verdict personnel différera selon que la victime est un enfant ou un adulte. Ils réclament une loi du talion, la barbarie en moins : « j’estime que vous avez octroyé quarante ans de vie à cette personne, vous méritez quarante ans de détention ». Pour que ce genre d’idée voit le jour, il faut mettre plus de rationnel dans l’algorithme de la justice, plus de pédagogie aussi, afin d’expliquer que si grave soit la faute l’erreur est humaine et qu’on met toutes les chances de son côté pour que le pire ne se reproduise pas.

Je rappelle que je n’ai jamais eu à porter plainte et que dans le cas contraire, mes avis pourraient diverger.

Slalom Géant Paralympique

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Le sexisme, c'est tout un art

À la veille de la Journée Internationale des Droits des Femmes, je prends une longueur d’avance en abordant la place des femmes dans la création culturelle. La création culturelle n’inclut en aucun cas Lorie, Katerine Pancol ou Meg Ryan. Nous allons suivre la chronologie de la Grèce Antique à nos jours, et il reste encore du chemin à faire.

Dans la Grèce Antique, les femmes sont écartées de la création comme du reste de la société. Nous sommes dans une phallocratie totalement assumée. À un point tel que dans les pièces de théâtre, les rôles de déesse ou de créatures féminines de la mythologie sont joués par des hommes, pour des hommes. Les grands philosophes, eux-mêmes, n’abordent que très peu les femmes, leurs réflexions tournent autour d’une société essentiellement masculine.

Dans l’Empire Romain, les femmes prennent enfin place sur scène. Cependant elles ne participent en rien à la production artistique. Dans les travées des arènes, la présence féminine est vachement très minime. On y trouve surtout des femmes de sénateurs ou de haut gradés de l’armée romaine.

Au Moyen Âge, c’est l’église qui tient les rênes des affaires culturelles. Si on n’est pas affublé de chromosomes X et Y, il est difficile de laisser aller son âme d’artiste. D’un autre côté il fallait passer par le filtre de la censure. C’est un énorme retour en arrière pour tous.

La Renaissance donne un tour souffle à la culture. La littérature découvre de nouveaux auteurs qui ont tous le même prénom : Madame de. Sévigné, Lafayette ou Staël sont de celle-ci. Évidemment, il fallait être bien née pour avoir eu une instruction permettant l’écriture. Tout cela est romantique, fleur bleue, guimauve mais très poétique. Ainsi la FNAC de l’époque pouvait ouvrir son nouveau rayon « littérature féminine ». C’est au théâtre que les femmes s’imposent, certes pas à l’écriture, mais elles sont les personnages centraux de nombreuses pièces. Que ce soit dans la comédie ou dans la réécriture de classiques de la Grèce antique. Molière ou Racine, les mettent si bien en valeur.

Il faut attendre le XIXème siècle et George Sand pour opérer le premier virage vers le féminisme. Bien qu’ayant choisi un pseudonyme d’homme (pour être prise au sérieux par son éditeur), elle expose dans son œuvre les sentiments, les réflexions de femmes. Les écrivains réalistes, comme Maupassant ou Flaubert, l’aident dans sa tâche. Ils dépeignent des vies dures de femmes dans les campagnes avec leurs lots de malheurs et de drames (« Une vie », « Madame Bovary »…).

Au XXème siècle, Joséphine Baker participe à la libération des femmes et de leur corps. Elle chante et danse presque nue dans les cabarets parisiens. D’autres femmes s’émancipent quelques décennies plus tard dans la chanson. Elles s’appellent Ella Fitzgerald ou Aretha Franklin, ces femmes fortes imposent le respect dans le monde du jazz. C’est toujours au rayon librairie que le féminisme fait son chemin, avec Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras… Le septième art, lui, cantonnait les femmes à des seconds rôles, même si des icônes peroxydées apparaissent à partir des années cinquante.

Aujourd’hui, si la parole des femmes est respectée, on est loin d’atteindre la parité à part peut-être chez les écrivains. Au cinéma, les héros masculins représentent une large majorité sur les affiches du box-office. Dans la chanson, c’est une véritable schizophrénie qui hante le top cinquante féminins. Soit les femmes se contentent de chanter une sorte de soupe toute mièvre soit elles font preuve d’engagement sur des musiques alternatives. La seconde catégorie est malheureusement peu représentée. Enfin, je dirais qu’il y a encore du boulot. Dans les remises de récompenses, par exemple, on a toujours des nominations « artiste masculin » et « artiste féminin » alors que le job est le même. Aux États-Unis, dans des universités, on a essayé les toilettes mixtes, c’est symbolique mais c’est un tout petit pas vers une certaine égalité.

L'harmonie, s'il en est

« On fait ce que l’on peut avec les moyens qu’on a ». C’est vrai, on ne peut pas aller contre cet adage. Or, chacun ne peut pas se satisfaire de ça. Si la fin justifie les moyens, parfois les moyens nous manquent ou la fin est tellement surélevée… Donc il faut arrêter de nous abreuver de phrases toutes faites et nous laisser atteindre nos objectifs selon possibilités.

            Les Miss de tout pays rêvent de la paix dans le monde, mais peux ont le force de s’engager dans ce sens. L’intention est belle et louable seulement  il faut de l’action, et c’est là que ça pêche. Savent-elles seulement ce que cela représente ? Imaginent-elles un monde à l’image de ce qu’elles connaissent ? Un monde occidental ? Impossible selon moi ! Il faut composer un théisme latent, des traditions séculaires et des esprits qui que eux aussi ont raison. C’est là que le bât blesse. Notre « civilisation » athée, basée sur la une éventuelle bien-pensance et une économie de marché est-elle la meilleure ? Effectivement, elle a créé des richesses, or a-t-elle crée plus de bonheur, jamais on ne le saura.

            L’idée de penser qu’on a raisons dans l’absolu me gêne énormément. « C’était mieux avant », « ça serait mieux si… » Tout ça me gonfle royalement. Comment peut-on spéculer sur de l’éventuel ?

            Oups, désolé pour cet aparté ! Mon propos de départ était de dire qu’on est doué de raison et de passion. Le but étant de les mettre en adéquation. On peut se passionner pour tant et tant de trucs, si la raison nous en interdit l’accès, la pratique s’en retrouve restreinte et la frustration si grande… J’estime qu’on naît avec un quota de passion, à nous de savoir quoi en faire. On peut se concentrer sur quelques sujets seulement, mais leur réserver beaucoup de temps et d’énergie, ou s’éparpiller et survoler les thèmes. Chacun n’étant pas doté de la même « quantité » de passion à développer. Ces besoins à assouvir prennent de nombreuses formes, objets, savoirs, les êtres qui nous entourent…

            À côté de cela, on a la raison, celle qui nous met des barrières. Comment je la définirais ? Ce sont nos valeurs, notre expérience, notre intellect, notre culture, nos idées, ce qui limite notre esprit ou au contraire le développe. Celle-ci n’est pas figée. C’est elle qui nous permet d’assouvir une passion. Elle nous donne les outils et les moyens de comprendre, analyser, admettre ce qui nous plaît ou nous déplaît. Oui, la passion peut être une adoration ou une détestation.

            Je vous présente un exemple simple. Une personne profondément humaniste aime tout savoir sur le passé. Elle étudie la chose avec attention, seulement elle arrive à un endroit où raison et passion divergent. Un promoteur d’esclavage est encensé pour des conquêtes mais aussi le développement social de toute une région. C’est incompréhensible de son point de vue. On ne peut pas donner la part belle à un en esclavagiste, eut-il obtenu certains droits et certains territoires. Là il y a un conflit entre nos deux « amies ». Bloqué par ses valeurs morales, l’historien amateur est dans l’incompréhension. Ceci s’admet facilement. Un autre réfléchira au contexte. L’anthropologie en est à ses balbutiements, on baigne dans un racisme exacerbé, et encore d’autres circonstances atténuantes… Cette réflexion est tout aussi louable. En fonction de chaque raison, le résultat diffère.

            Ceci est valable dans tous les compartiments de la vie. Nos relations à l’autre sont régies par ce même lien de cause à effet. Nos émotions peuvent-être bridées, à tort ou à raison, par notre vécu ou notre culture. Il faut donc les mettre au même niveau pour ne pas connaître la frustration ou les remords. Donnons-nous les moyens de vivre nos passions et d’aller au bout de notre raison.

Sous sol en péril

Le département de la Meuse était, jusqu'ici, connu pour des batailles ayant eu lieu lors de la première guerre mondiale. Depuis quelques années, c'est un village rural qui attire les regard. En effet, Bure doit accueillir des tonne de déchets nucléaires dans ses sous-sols.

Il parait que c'est la meilleure solution pour éviter toute fuite ou un quelconque risque radioactif. Si les spécialistes le disent... Ce qui me gène, en revanche, c'est que les fûts entreposés à plus de 300m sous la surface de la terre, resterons irradiés pendant des centaines de milliers d'années. Je comprends parfaitement que la faune locale ne veuille pas de cette déchetterie nucléaire sous leurs pieds.

On peut se dire que c'est une forme d'énergie renouvelable qui ne sera disponible que dans très longtemps. Or à bien y réfléchir, il faut être sacrément imbu de sa personne pour se dire que dans cent mille ans, il restera une trace de son travail. Je ne suis pas historien, mais ce qu'on sait d'il y autant d'année, c'est presque rien, juste quelques modélisation de ce qui allait devenir l'homme moderne. Que va-t-il se passer dans ce laps de temps ? Même Elizabeth Tessier est incapable de le dire. Bure sera-t-elle noyée sous les eaux ? La plaque européenne serait-elle toujours aussi stable ? Comment les plans du chantier seront-ils transmis ? Sans parler de langues qui, si vivantes qu'elles soient, auront changé, et même sûrement disparu. C'est une entière spéculation sur un futur lointain. À un époque où en est encore à découvrir des civilisations vieilles de trois mille ans, on se figure qu'on laissera une trace indélébile dans une histoire qui aura vu sans doute plus d'une centaine révolutions. J'imagine qu'ils ont fait une sorte de carte au trésor, avec une grosse croix rouge indiquant le village de Bure.

Bien évidemment je souhaite que ça marche ce système. Mais ne croyez pas que je suis d'un grand enthousiasme quant à la réussite de ce projet. Un centenaire se souvient-il précisément de ses deux ans ?

Il y a 40 ans...

Battez-vous votre femme  Il y a quarante ans

Battez-vous votre femme Il y a quarante ans

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Un samedi soir sur la terre

Depuis déjà pas mal d'année la chaîne fleuron du service public nous offre un talk show qu'il est possible d'apprécier selon plusieurs niveau de lecture. "On n'est pas couché" s'ouvre sur un stand-up de Laurent Ruquier qui débriefe l'actualité de la semaine sur un ton potache, parfois navrant. C'est après que ça se gâte. 

Dans le fauteuil d'ONPC, on reçoit des politiques et des artistes. L'animateur mène l'interview, mais deux chroniqueurs sont là pour encenser ou dézinguer ce que l'inviter a à proposer. Les pionniers à ce poste étaient Michel Polak et Éric Zemmour. Aujourd'hui, ce sont Christine Angot et Yann Moix qui tiennent la place. 

Les invités peuvent être musiciens, metteurs en scène de théâtre ou de cinéma, ou encore écrivains. Les personnages récurrents de l'émission ont, semble-t-il, la critique très avisée sur chacun des sujets proposés. C'est là que je bloque... Moix et Angot sont avant tout des écrivains, même si le premier a un petit curriculum dans le cinéma. Comment peut-on prétendre clouer au pilori (ou couvrir de louange) un artiste dont la production nous échappe ? Même lorsqu'on a face à soi un confrère écrivain, peut-on décréter qu'une histoire ne mérite d'être lue ni pour le fond ni pour la forme. Il en est de même avec la classe politique. Je suis d'accord pour qu'on montre quelque peu son inclination, mais de là à combattre férocement des idées qui ne sont pas les siennes... Il faut s'engager en politique, se confronter au scrutin si on est si sûr d'avoir raison. 

Ces monsieur et madame je-sais-tout ont le dont de m'agacer. J'accepte qu'on puisse avoir un avis tranché sur quelques sujets, mais sur tout tout le temps et même sur certain choix de vie... Je me souviens de Christine Angot face à une élue ayant été victime d'une agression sexuelle et qui réclamait à son parti une plateforme d'écoute pour réagir face à ce genre de comportements. Angot s'est emportée, a expliqué qu'on doit résoudre ses problèmes seul et ne pas ennuyer l'entourage avec ses soucis avant de quitter le plateau un instant. C'est pour vous dire si ça va loin... Ces artistes sont guidés leur cerveau reptilien, leur ressenti. Si on appréhende l'art d'une autre manière que la leur, on le sens passé d'une FORCE...

Face à ses invités, Ruquier veut de gens qui n'ont pas leur langue dans leur poche, qui sont au fait de tout, qu'on ne peut pas prendre à défaut. Quelqu'un qui peut avoir des analyses fines et claires sur tout ce qui peut se produire j'appelle ça un énarque qui pense librement (ou une licorne). Certains journalistes généralistes peuvent faire l'affaire, c'était d'ailleurs le cas pendant de nombreuses années.

Plus proche de l'opinion de Yann Moix, je lui préfère tout de même Zemmour dans l'exercice. Il a des idées racistes et rétrogrades, mais il étaye toujours son argumentaire d'exemples précis. Alors s'il vous plait, je vous en supplie, renvoyez vous deux hypersensibles à leurs études et rendez-nous des journalistes qui tiennent la route (si le réservoir n'est pas épuisé).

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