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La chute des Parisiens
La fin du Spurs basketball
Messi, Ronaldo et le reste du monde
Europe VS USA

Zone de sudation intensive

Assis sur mon canapé, m'abreuvant de 1664, ne réprimant aucunement mon besoin de nicotine, j'ai décidé que le sport c'était mon truc. C'est pour ça que je le pratique devant l'écran.

Déraillement du Paris-Madrid de 20h45

Ce 6 mars, à la porte d'Auteuil, s'est produit un événement qui devient banal mais provoque toujours autant de remous : l'élimination du Paris Saint Germain avant les demies finales de la Champions League.

Tout a commencé quand les commentateur se sont mis à parler de "remontada", il devait être 23h02 le 14 février. Le choc avait eu lieu quelques minutes plus tôt, que le pronostic vital était déjà engagé. Niant toute logique sportive, ne s'exprimant qu'avec leur cerveau reptilien, on commence à nous abreuver de méthode Coué. "Ce sont de grands champion", "ils l'ont fait en 1993", vous savez, ces phrases qui n'ont aucune valeur ni scientifique ni sportive. Il y a vingt-cinq ans, je crois que même le jardinier n'était pas de cette campagne. Deux semaines durant, on n'entend parler des coachs de la France entière, souvent moins avisé que votre serviteur.

Et puis patatras, c'est la tuile, le gourou de la secte se fait une cheville. Neymar, le mec qui met en émoi la moitié de la France quand il touche un ballon, part se faire opérer au Brésil. Apparemment  la chirurgie esthétique du pied, c'est un business florissant. À partir de ce moment là, on bascule dans le syndrome que j'ai appelé "syndrome  Brésil 2014". Chaque commentaire concernant l'équipe de la capitale porte le label "Sans Neymar Ajouté". C'est dingue, il y a vingt-cinq bonshommes au moins dans l'effectif pro, on en enlève 4%, c'est comme si on lobotomisait tous les supporters. Je n'ose imaginer le nombre de cierges et d'écharpes de l'OM brûlés. Manquait plus que Thiago Silva qui brandit le maillot de son numéro dix en ayant l'air d'avoir perdu sa mère façon David Luiz, pour nous retrouver au Maracana quatre ans plus tôt. Je me demande si l'idée de porter un brassard noir ne leur a pas traversé l'esprit.

Je vous l'avoue, je n'ai pas regardé le match, en partie à cause de tout ce que je viens de citer. J'atteignait l'overdose et si les faire-valoir de l'émirat n'était pas à la hauteur des espérances je risquait apoplexie. Je me contentai donc de regarder le score le matin au réveil. Bien m'en a pris puisque mes craintes se sont avérées. 

Dans les raisons de ce naufrage, on pointe du doigt la Ligue 1 et son soit-disant faible niveau. Rappelons qu'entre temps Lyon a éliminé Villareal de la Ligue Europa. Ce qu'il manque dans notre championnat, c'est une ou deux équipes du calibre du PSG. Nos petites équipe n'ont rien à envier aux petits d'Espagne ou d'Italie.  Dernière chose, tout ça ne reste que du sport, il n'y a pas de vie en jeu. Alors on prend un peu de recul, et on laisse les sportifs s'exprimer.

Les éperons sentent la rouille

C'est une déflagration que risque de se produire au Texas. Les San Antonio Spurs pourraient ne pas se qualifier pour les playoffs NBA. Après vingt-et-une participations de rang dans cet exercice, la possibilité de les voir prématurément en vacances déplaît, agace voire choque les aficionados. Ce n'est encore qu'une éventualité, mais la post season sans les hommes de Popovich c'est un feu de camp sans guitare ni marshmallow. Ça n'a pas la même saveur.

Cependant, si Tony Parker et les siens laissent un siège vacant, il sera obligatoirement repris par une nouvelle équipe avec une nouvelle saveur et peut-être une saveur encore meilleure. Mais c'est aussi rassurant de les voir jouer en mai que la condensation sur un verre de bière.

On peut leur concéder qu'ils ont eu une saison compliquée, pleine de blessures. À tel point que, pas une fois dans la saison, la meilleure équipe n'a pu être aligner. Tony Parker, Kawhi Leonard ou Pau Gasol, les pièces maîtresses de la franchise ont tous connu de lourdes blessures. Le départ, l'année dernière, de l'immense Tim Duncan leur a causé un préjudice énorme au cinq texan.

Et puis toutes les choses ont une fin, je ne considère pas qu'ils sont moins bons que ces dernières année, je me dis juste qu'ils ont moins progresser que les années précédentes.

Mais je vous parle de ça au conditionnel, rien est encore acquis et "la roue-tourne" semble tourner en leur faveur.

Drôle de façon de supporter

Ce samedi au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq à la suite d'un énième match sans victoire pour le LOSC, la pelouse a été envahie, des joueurs agressés et même menacés. Le mécontentement des supporters est compréhensible, seulement le mode d'action est plus que discutable. 

En effet, pour se plaindre de mauvais résultats, on offre un comportement dangereux. Et ça, la ligue elle n'aime pas beaucoup. Le club nordiste risque des matchs à huis clos, peut-être une perte de point. 

Aujourd'hui, je lis que ces ultras assument leur action. Je savais l'ultra limité au niveau des neurones, mais ça appelle presque de la pitié tellement c'est désolant.

Ils ne sont pas que deux

Ils se partagent les récompenses et les trophées depuis dix ans. Depuis dix ans le monde du football n’a d’yeux que pour Lionel Messi et pour Cristiano Ronaldo. Ils en sont à cinq Ballons d’Or chacun, les deux ont marqué plus de cent buts en Champions League, c’est le parfait moment pour que l’hégémonie cesse, perdre ce qui est devenu une habitude et un choix binaire. Lors de cette décennie ils ont frôlé la perfection, ont eu des moments de génie, ont porté leur équipe à bout de bras. Je ne dirais pas qu’ils s’essoufflent, mais une génération est en train d’arriver.

Je plaide pour qu’on cesse de comparer l’incomparable. CR7 fait des statistiques pendant que Messi fait lever des foules avec sa créativité. L’un contrôle sa carrière depuis ses 18 ans, l’autre joue au football, au sens premier du verbe « jouer ». L’un a la raison, l’autre la passion. Aucun n’est meilleur que l’autre, seules les philosophies diffèrent.

Bien sûr, ce sont deux joueurs d’exception, mais réduire le football de ces dix dernières années à deux protagoniste, c’est moche pour les autres joueurs tout aussi valeureux. Je comprends cette mise en valeur de deux attaquants, c’est spectaculaire, décisif, etc… Cependant on m’a appris à l’école de foot, que ce sport se jouait à onze. Commet en est-on arrivé à négliger défenseurs et milieu de terrain ? Rakitic, Inesta et Modric (pour ne citer qu’eux) sont-ils à ce point transparents ?

Si on enlevait nos œillères un peu pour voir… À l’heure où j’écris, le meilleur joueur de la meilleure équipe d’Europe se nomme Kévin Debruyne. Il remplit à merveille sa tâche de récupérateur. Défensivement solide, peu d’adversaires peuvent rivaliser à l’épaule contre épaule. Il a la relance juste, dans les bons intervalles. Il trouve facilement ses attaquants. En plus de sa mission première, il peut conduire la balle, apporter le surnombre et frapper les coups de pied de coin. Qu’on ne vienne pas me dire qu’il n’est pas éligible au Ballon d’Or.

Ceci n’est pas un plébicite pour le milieu Belge, mais j’aimerais qu’on s’attarde sur d’autres joueurs que les deux attaquants de la Ligua. Dans les équipes des deux super stars, il y a des gars valeureux qui méritent qu’on s’arrête sur leur cas dans les désignations de meilleur ceci ou cela. Le football regorge de talents, en Italie, en France ou en Allemagne. Il suffit d’ouvrir les yeux et arrêter de se dire qu’il obligatoirement choisir entre Ronaldo et Messi.

Deux rives de l'Atlantique, deux méthodes

L'Europe et l'Amérique du Nord ont deux visions très différentes en matière de formation des sportifs professionnels. Chez nous, le sport est associatif cinq milles kilomètres plus loin, c'est le sport scolaire qui prime. C'est là le point de désaccord des deux partis. 

Je vous rappelle le parcours sur le vieux continent. Un jeune, issu d'une association sportive, est repéré par un club professionnel local ou plus lointain. À partir de là, il est déconnecté de la scolarité normal. Les études viennent se greffer au sport. Il poursuit sa scolarité jusqu'à seize ans (ou plus s'il le souhaite). Il signe un petit contrat qui lui permet de jouer avec l'équipe réserve du club. Dès que l'encadrement de l'équipe le juge prêt, il est plongé dans le grand bain et paraphe un contrat à au moins six chiffres l'année. Ça c'est quand tout se passe bien.

Chaque année ils sont plus nombreux mis de côté par un système qui ne voit que par les qualités techniques et physiques.

De l'autre côté de l'Atlantique, la philosophie est bien différente. En effet, là-bas, le sport d'inclut dans l'école et non pas le contraire. Pour atteindre le Graal que représente une ligue majeur, il est bon d'avoir des références dans le sport universitaire. Pour accéder à la draft (cérémonie où les franchises choisissent leurs futurs joueurs), plusieurs solution s'offrent à vous. La plus classique consiste à avoir fait un ou deux ans de fac. La plus audacieuse est de se présenter sans même être passer par les études supérieures. La plus exotique, c'est d'avoir fait une année professionnelle loin de l'Amérique. Ce mode de sélection assure aux franchises des femmes ou des hommes ayant acquis une certaine maturité. Vous allez me dire que c'est faux que ceux qui n'ont pas fait l'université, tout ça... J'ai qualifié ce genre de présentation à la draft d'audacieuse. Je veux dire par là, qu'il faut être sûr de ses qualités sportive. Les general managers ou coach ne vont pas prendre le risque de recruter quelqu'un qui ne garantit pas de qualité humaine s'il ne sont pas assurés d'avoir avec eux un athlète accompli. Parmi les grands basketteurs à avoir intégré la NBA à dix-huit ans, on trouve Kobe Bryant et LeBron James, deux joueurs aux panthéon de la balle orange. Une fois choisi, les athlètes signe un contrat "Rookie" de 3 ans, irrévocable durant les deux premières années. Le montant est du même ordre que pour un sportif européen.

Ce que je constate. C'est avant tout deux visions différente. D'un côté on fabrique des sportifs, de l'autre des professionnels. En Europe les qualités humaine sont laissées de côté au profit d'un rendement immédiat du joueur. Aux USA, si la maturité peut manqué il faut avoir une niveau sportif exceptionnel pour gravir les échelons. Je ne dis pas par là que tout ce qui est fait outre-Atlantique est parfait. J'aimerais juste qu'on puisse s'en inspirer ici. Ne serait-ce que pour ne pas laisser les interviewer démunis quand il s'agit d'obtenir un analyse construite du match qui vient de se dérouler.

Block Rudy

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